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Histoire - Seconde Guerre Mondiale (1939-1945)
Index de l'article
L'occupation (1e partie, 1940-1942)
Fin 1941 - Début 1942
Fin 1942
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Le 7 Octobre durant la nuit, Cheratte subit une longue alerte qui durera 4 heures. Les habitants rejoignent les abris, le plus souvent des caves, comme celle des Ruwet, qui abritera 23 personnes cette nuit-là. François Deby, Pierre Loix, Victor Quoidebach et Monsieur Ruwet construiront un abri pour 40 personnes dans la rue du curé, début juin 1944.
A Cheratte-Hauteurs, on n'hésitera pas à se réfugier dans les anciens abris fortifiés de la PFL, notamment à Hoignée. Un autre endroit plus insolite sera également utilisé par des cherattois: une grotte, située derrière la maison Woit au pied de la Voie Mélard; des dizaines de personnes s'y réfugieront. A la fin de la guerre, les galeries du charbonnage seront également utilisées comme abris, notamment peu avant la libération du village en septembre 1944.

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La grotte derrière la maison Woit

degrelle_rexLe 25  Octobre 1942, Cheratte est intégré dans le district de Wandre, rattaché au Grand Liège. Les cherattois devront à présent se rendre à la maison communale de Wandre pour les formalités administratives. Les échevins et tous les conseillers communaux doivent démissionner
Le bougmestre de Cheratte, le rexiste Guillaume Chanteux, est nommé chef du district de Wandre.

Le couvre feu est instauré, entre 16h30 et 8h30. Les cherattois recouvriront leurs fenêtre de papiers foncés, évitant à tout prix que la lumière ne soit visible de l'extérieur.


Le 6 octobre 1942, les autorités allemandes promulguent plusieurs ordonnances relatives au travail obligatoire en Allemagne. Les jeunes gens seront les premiers visés, exception faite des ecclésiastiques, des étudiants, des mineurs, des gendarmes et des policiers.1942_attestation_emploi
Les cherattois réquisitionnés sont convoqués à la Werbestelle de Liège, dirigée par l'Oberst Kurth, conseiller supérieur de l'administration de guerre allemande.

Pierre Loix est convoqué, mais en tant qu'ancien prisonnier de guerre, il sera exempté. Il devra cependant porter sur lui en permanence une attestation l'autorisant à travailler en Belgique.

Son épouse Juliette Deby est elle aussi convoquée; elle craint qu'ils soient à nouveau séparés. Une employée de la commune de Cheratte classera son dossier, connaissant leur situation. Cette employée sera accusée à tort de collaboration à la fin de la guerre, battue et rasée en public à Cheratte.
Flore Dortu est également convoquée à Liège, où elle se rend non sans appréhension. Elle explique qu'elle s'occupe du ménage à la maison depuis le décès de sa maman. Elle sera exemptée sans en connaitre la raison, peut-être parce que son père travaille aux chemins de fer, ou bien est-ce cet ancien employé du charbonnage de Cheratte qui travaille là-bas ?
D'autres moins chanceux sont emmenés en Allemagne, mais certains d'entre eux refusent de s'y soustraire, comme le petit Charles Van Belle. Arrêté et menotté par les soldats allemands, il est enfermé dans une voiture pendant que ces derniers mènent la chasse à d'autres fuyards. Profitant de sa petite taille, Charles parvient à s'extraire du véhicule en se glissant par la vitre ouverte, pour ensuite s'enfuir à toutes jambes. Il ne sera jamais repris, mais vivra caché le restant de l'occupation.

La peur des contrôles et des arrestations est le quotidien des cherattois. Un jour, Maria Ruwet décide de se rendre en vélo chez le cordonnier à Wandre, afin de faire réparer sa chaussure. En arrivant en vue du carrefour de la Rue du Pont, elle aperçoit plusieurs camions entourés de soldats allemands en armes. Elle ralentit, regarde autour d'elle et remarque une rangée d'hommes alignés contre un mur, tandis que d'autres sont embarqués dans les camions. Maria prend peur, mais il est trop tard, elle est arrêtée par un soldat qui lui demande, en français, ses papiers. Maria lui répond qu'elle les a oublié à la maison, s'attendant au pire. Le soldat lui répond que ses parents n'apprécieraient sans doute pas qu'il l'accompagne jusque chez elle pour vérifier. Il lui indique de faire demi-tour et d'aller les chercher. Maria ne se le fait pas répéter deux fois, et rentre le plus vite qu'elle peut chez elle, sans avoir la moindre intention de revenir. De peur, elle restera cachée dans le poulailler jusqu'à la nuit tombée, mais cette aventure se terminera heureusement sans histoire.

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Attestation d'emploi de Pierre Loix



Mis à jour (Lundi, 16 Août 2010 10:26)

 

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